C’est au départ de ce petit gîte dans les Cévennes...
...que les trois générations décidèrent de se mettre en route pour une boucle de quelques jours avec deux ânesses : aujourd’hui nous marcherons de Vieljouvès à Cassagnas. Avant de partir, une bonne tasse de café chaud. Et nous voilà en route, hop, Julie est tout sourire, cheveux au vent, chapeau à la main, on va découvrir un nouvel itinéraire.
Noé, haut perché sur son âne, a fière allure. C’est alors qu’on entendit un retentissant «Pas par là, Andouille !». A mon avis, c’est Grand-père qui parle à l’ânesse rebaptisée pour l’occasion. Ca y est, je crois qu’elle a compris. Et les voilà marchant bon train, ces deux-là s’entendent à merveille maintenant. On dit toujours que ce sont les premiers mètres qui comptent.
Nous voici plongés dans le vert, les jeunes feuilles poussent leur nez. Les cerisiers sauvages sont en fleurs. Une randonnée avec un âne dans le vert du printemps. Que rêver de plus bucolique.
Pour passer la rivière, il y a plusieurs façons. Quelques pierres. Merlin se cramponne… réussi ! Anne et Catherine encadrent Ondine, que l’eau n’effraye pas. Forcément ! Tout ce petit monde passa donc à pieds secs.
Nous continuons à travers la forêt de hêtres et de frênes parmi lesquels de vieux châtaigniers, arbres remarquables très remarqués, imposent leur noblesse. Ca fait une éternité qu’ils sont là, ils en ont vu passer des randonneurs et des ânes, et avant eux, des paysans, des bergers, des Camisards…
Après cette montée vers le Col du Poulio, c’est l’heure du thé… Et servi dans un verre à pied, s’il vous plait. C’est pas parce qu’on est en randonnée qu’il faudrait faire les choses à moitié.
On poursuit sur le GR®72 en direction de Cassagnas. Grand-père et Andouille sont inséparables à présent.
La sente serpente doucement puis le paysage s’ouvre, grandiose, sur les Cévennes et la compagnie amorce la descente. On s’en met plein les yeux malgré la petite ondée venue nous rafraîchir en cette fin d’après-midi. Ce fut une très belle randonnée.